– La vue sur la vallée de la Charente depuis la cabine rouge après la rue qui monte à pic ;
– La « Drôle d’épicerie » place du Palet avec son coin café, son coworking à l’arrière, le tout en profondeur (comme les maisons tube de Hanoi) ;
– la place du Palet de Roland Castro et son style ville nouvelle post-moderne ;
– la caserne des pompiers de Roger Baleix avec son crépis fait à la louche ;
– la descente vers la vallée de l’Anguienne près de la cathédrale (les grilles sont déjà là pour le Circuit des Remparts) ;
– le quartier Sillac qui ressemble à un petit village charentais ;
– le Jardin’spiré avec son grand charme, sa petite butte à aromate, ses parterres de légumes brûlés aux soleil ;
– l’ancien orphelinat que l’on appelle plus orphelinat, ni DDASS mais ASE entouré d’une barrière Lippi avec des jeux dans le jardin ;
– le terrain de football avec une belle herbe bien verte et bien tondue ;
– le golf avec les barrières tombées au sol ;
– la friche Montaigne interdite d’accès qui abrite un incroyable figuier ; le bitume alentour faisant gonfler et murir les fruits ;
– le camp disparu des Alliers remplacé par une entreprise de matériaux, camp ayant accueilli des républicains espagnols et des tziganes pendant la guerre et même un peu après (voir l’enquête radio de Marc Tournier) avec la stèle bien discrète le long de la route à camion ;
– l’aire d’accueil des gens du voyage à côté du vélodrome inaccessible que l’on traverse tranquillement en saluant 3 voyageurs qui nettoient un pare-chocs au tuyau d’arrosage ;
– le marché de gros et l’usine Sodiporc ;
– le pique-nique sur les grosse tables en bois de la Nef et la visite des loges et des studios d’enregistrement (la Nef étant une ancienne poudrière) ;
– l’usine de gélatine de porc avec les drapeaux européens et états-uniens à l’entrée et le panneau « destination Graisse » ;
– le passage sous la N10 et la maison en contrebas qui baigne dans le bruit de la circulation et qui vend une échelle à 200€ cadenassée à la barrière (mais le chien aboie tellement fort qu’on ne peut même pas s’approcher) ;
– le chemin qui descend vers le ruisseau des Eaux Claires au milieu d’une grande plantation de peupliers ;
– le chemin qui monte à l’ombre vers le bourg, le long d’un vieux mur en pierre ;
– l’arrivée à Saint-Michel avec son église ronde et ses modillons amusant tout autour (dont plusieurs personnages qui montrent leurs fesses) ;
– la descente vers la Charente que l’on longe jusqu’au moulin de Fleurac où l’on profite de la buvette sous les arbres, à côté d’un groupe de vieux cyclistes un peu chic qui parlent fort (et notamment de Proust) ;
– le couple face à face sur un banc de sable accroupi dans l’eau ;
– le chemin en plein soleil le long des vignes jusqu’au chemin « La Forêt » ;
– le chemin qui mène la friche Lafarge devenue zone naturelle avec des étangs bleus et où il y avait un projet de parc d’attraction ;
– le minibus 22 qu’on attrape in extremis ;
– les adieux à l’arrêt de bus devant l’ancien magasin Truffaut fermé depuis des années et qu’on verrait bien devenir une pépinière collective.