« Cheminer, Jardiner »

Gaëlle Hausermann & Erwan Floc’h

Le projet prend la forme de photographies de sites avec un triptyque composé d’une prise de vue emblématique du site, d’un portrait et d’un détail. Ces clichés sont accompagnés de textes sous forme de questions posées : comment l’habitant voit-il l’avenir du lieu ? Que voudrait-il qu’il devienne ? Comment s’y sent-il ?

« Le sentier n’est pas la route. Il propose une autre vision de l’endroit que l’on habite. La route, on s’en sert pour aller d’un point à un autre, elle est un moyen ; le sentier, lui, est un hommage à l’espace. Il n’y a rien qui nous sépare de lui, on marche dessus.
Les cinq lieux qui ont été proposés ici sont à l’origine des étapes d’une caravane proposée dans le cadre du futur sentier métropolitain de GrandAngoulême. Ce parcours nous a interpellés car, d’une façon ou d’une autre, il nous rappelait combien le jardin était à la fois garantie d’une cohésion sociale et respiration dans la ville. Il nourrit, demande un travail collectif, il est synonyme de partage. Et même lorsqu’il n’est pas évident, le jardin ne se trouve jamais loin.
Les Halles, les jardins de la Quintinie, l’épicerie sociale de Ma Campagne, l’hôpital psychiatrique Camille Claudel l’usine Lafarge et sa cité-jardin, tous entretiennent un lien étroit avec la question de la nature, de l’alimentation, du collectif.
Sur chacun de ses lieux, nous sommes allés poser des questions, nous intéressant à leur histoire, leur rôle, et nous avons eu la chance d’y rencontrer des habitants, des travailleurs, des hommes et des femmes qui nous ont touchés, par leur vie et leur vision. Finalement les sentiers ont ceci d’extraordinaire : ils permettent comme le dit si bien Cynthia Fleury un regard « producteur d’issues », une façon de « sortir de la puissance de l’empêchement ».

Gaëlle Hausermann & Erwan le Floc’h

Entretiens radiophoniques à écouter :