Les maisons solaires de Roland Castro : 

A quelques pas du parc de Bourgines, après le stade de Canoë Kayak, nous retrouvons Laëtitia Copin-Merlet, responsable du Pays d’Art et d’Histoire pour parler des maisons solaires de Roland Castro, célèbre architecte français et connu ici notamment pour le vaisseau Mœbius. Elle nous explique que ces maisons ont été réalisées dans le cadre d’un concours lancé par l’Etat dans les années 1980 pour avoir des maisons autonomes en énergie. Ces maisons solaires ont ensuite été construites à Angoulême alors que Castro était architecte en chef de la ville d’Angoulême, une période mal connue dans sa carrière.

Le pigeonnier de la Grange à l’Abbé

   Après avoir longé le chemin de halage depuis les premiers lotissements de Saint-Yrieix, nous empruntons un petit chemin qui remonte vers de nombreuses industries. Entre le magasin Point P et un lotissement, nous découvrons le pigeonnier de la Grange à l’Abbé. C’est l’héritière du bâtiment qui nous accueille avec son oncle pour nous le présenter. Ce pigeonnier est le témoin d’un ancien domaine agricole d’une très grande richesse. Les couples de pigeons logeaient dans des petites alcôves alignées et c’est leurs fientes déposées devant le nid qui étaient ensuite récupérées avec une raclette montée sur un axe central. Le propriétaire nous explique que ce dispositif n’a probablement jamais fonctionné entièrement. Nous sommes happés par cet objet si étrange et avons du mal à partir.

Le plan d’eau de Saint-Yrieix 

   On arrive au plan d’eau de Saint-Yrieix surplombé par la D1000 qui ne nous quitte plus. On s’arrête à la buvette pour se récompenser de cette matinée de marche.  Avant de repartir, le collectif PAON ! nous présente la carte “Les Innocents” issue de leur collection « les Fantômes de GrandAngoulême » qui raconte comment des enfants ont trouvé le trésor de Vénat ici par hasard. Il s’agissait d’un ancien dépôt de bronze qui a ensuite été pillé par des curieux qui souhaitaient ramener chez eux un souvenir.

Passerelle de Florent Poujade 

Après avoir dépassé la piscine de Nautilis, on entre dans un énième lotissement plutôt accueillant. On passe sous un porche avant de faire face à un petit cours d’eau traversé par un pont-sculpture en cuivre réalisé par Florent Poujade.

Les clôtures Lippi

On traverse encore des quartiers résidentiels sans comprendre pourquoi, le groupe se passionne subitement pour les clôtures Lippi, ces barrières modulaires que l’on voit partout et qui seraient nées en Charente, l’entreprise étant d’ailleurs assez proche d’Angoulême. Lame de bois verticales, languettes plastique horizontales, choix de coloris… Métonymie de l’habitat pavillonnaire, nous les voyons maintenant partout!

Passage dans les taillis et la forêt

   Pour traverser les multiples lotissements et rejoindre notre prochain point d’intérêt où nous avons rendez-vous, nous progressons à travers les taillis et de petits bois. Parfois ce sont des herbes hautes qui nous contraignent à marcher lentement, parfois ce sont des ronces qui obstruent le chemin que l’on doit parfois ouvrir au sécateur. L’herbe est grasse et abondante. Nous sommes ici dans la plaine alluviale du fleuve Charente et c’est un sol argileux beaucoup plus humide que les pelouses sèches que nous ne cessons de rencontrer le long des chemins au fil des Caravanes.

Maraîcher à la retraite

Alors que nous sortons d’un sous-bois plein de ronces, nous atterrissons à l’arrière du terrain de Guy qui nous attend pour nous faire découvrir son potager. Ancien maraîcher à la retraite, il continue de cultiver ce terrain maraîcher comme son père et son grand-père autrefois. Le bâtiment qui lui sert de stockage pour son matériel nous interpelle et à raison : il s’agit d’une ancienne cabane de chantier en aluminium récupéré par son frère qui était ingénieur atomique au CEA sur le plateau de Saclay!   (ou passe le Sentier du Grand Paris!)
Son épouse nous propose de bonnes fèves fraiches qu’ils viennent de récolter et nous racontent leur rencontre à un bal de village et nous explique qu’elle ne connaissait pas du tout le métier de maraîchère, «à l’époque quand on se mariait avec l’homme, on se mariait avec le métier !»

Le lavoir

Presque à la fin de notre périple, nous marchons à travers un bois baigné par le bruit de la nationale. Nous nous en éloignons et arrivons sur le lavoir des Pots, rempli d’algues vertes. Nous apprenons alors que dans certains lavoirs, on plongeait des pots remplis de chanvre qu’on laissait pourrir afin d’en faire de la corde. Ceux de Charente servaient notamment pour la corderie royale de Rochefort ou la conception de vêtements.

Maison abandonnée

Arrivés à Saint-Yrieix Venat, alors que nous nous dirigeons vers l’arrêt de bus, nous apercevons une grande maison abandonnée. On distingue des bâtiments agricoles avec des grandes cuves pour le vin et d’ancienne étables où il semble qu’il reste de la paille et des auges pour les vaches.