Vendredi 24 mars 2023
• Départ [09h30] : Le Bêta – 70 rue Leclerc Chauvin à Angoulême
• Arrivée [18h00] : La Couronne
• Longueur : 14 km
• Participant·es : 15 personnes
• Intervenants :
– Gil Batini, coordinatrice de l’Epicerie sociale dans le quartier de Ma Campagne
– Hôpital psychiatrique « Camille Claudel »
– Yannick Conseil, directeur technopole Krisalyde / Sara Reynaud, entrepreneuse incubée (My Moojo)
– Amandine Billon, enseignante au Lycée Professionnel Agricole « l’Oisellerie »
Quelques notes de voyages…
Les Halles d’angoulême
Notre premier arrêt s’effectue au niveau des halles d’Angoulême, après une montée rapide d’un escalier raide qui a épuisé certains d’entre nous. Réalisées par l’architecte Edouard Warin (que nous avons rencontré sur la première usine de Foulpougne lors de la 2e Caravane), il s’agirait d’une copie des halles Baltard de Paris. Ces halles se situent sur l’emplacement d’un ancien château devenu ensuite une prison.
Les jardins de la Quintinie
On traverse le plateau pour redescendre côté Anguienne. On arrive devant la résidence Renoleau, grande barre en béton perpendiculaire à la vallée. Une habitante nous autorise à entrer. On arrive dans un large couloir bordé de fenêtres et très lumineux. Ça évoque la Cité Radieuse de Le Corbusier. On a des architectes dans le groupe alors la discussion s’enchaîne. On est plusieurs à penser que le couloir n’était probablement pas fermé par ces fenêtres à l’origine. Faut-il respecter coûte que coûte le dessin de l’architecte? On descend par le petit escalier des caves qui tournicote puis à l’arrière de la passerelle, on retrouve un petit chemin entre de petits potagers cultivés par les riverains : les jardins de la Quintinie. L’Anguienne passe ici quelque part dans un tuyau, mais personne dans le groupe ne sait où…
Le Belvédère
Après une montée dans un chemin boueux qui a manqué d’en faire tomber plus d’un, nous entrons dans le quartier Ma Campagne par les rues de Baticoop, ces pavillons modestes construits dans les années 1960 pour les ouvriers.
Le Quartier de Ma Campagne
Arrivés dans le quartier de Ma Campagne, nous rencontrons des bénévoles tenant une épicerie sociale, la 2e ayant ouverte en France installée dans un ancien commissariat de police. Des femmes du quartier nous accompagnent et nous font découvrir Ma Campagne. Elles nous présentent la future mosquée et nous accompagnent jusqu’au stade. « Ça c’est le tour qu’on fait tous les jours! »
Le chemin après la D1000
Après un moment à longer la D1000, nous descendons par un chemin peu fréquenté vers la vallée des Eaux Claires. Nous passons près d’une ancienne industrie laissée à l’abandon bordée d’une construction avec une tourelle, comme un château abandonné. Personne ne sait ce que c’est. Ça doit être un moulin, un parmi tant d’autres dans ces petites vallées calcaires de l’Angoumois.
L’Hôpital psychiatrique
Nous sommes accueillis par deux employés de l’hôpital psychiatrique Camille Claudel. Ils nous présentent les différents bâtiments et notamment l’ancienne maison du directeur à l’allure sévère. Les espaces sont aérés, le parc est grand. « À l’époque, les patients travaillaient la terre dans un but d’autosuffisance alimentaire de l’hôpital. Quand on était ici, c’était jusqu’à la mort et donc, il fallait faire vivre la communauté. Maintenant, ce sont des séjours que l’on souhaite le plus court possible, le but étant de ne pas trop se couper du monde pour pouvoir guérir. Ce petit bâtiment là-haut, c’est l’ancienne morgue mais ça ne sert plus. Ça doit faire des décennies que personne n’est mort ici ». Nous ressortons par le fond du domaine par un passage réservé au personnel de l’hôpital, en traversant une chaussée inondée par un ruisseau.
Le Château de l’Oisellerie
De l’autre côté de la Nationale 10, nous entrons dans le château de l’Oisellerie où nous nous asseyons dans une ancienne fontaine carrée tandis qu’une professeure, Amandine Billon, nous présente les activités de l’école. Cognac, élevage, gestion et protection de la nature… On nous présente les filières et les différents projets notamment autour de la plantation de haies dont la demande explose. Nous terminons notre visite par l’étable où de jeunes veaux se pressent devant la clôture pour nous saluer. Le groupe a du mal a quitter ces grands animaux et l’odeur de la paille.
L’usine Lafarge
C’est presque la fin de cette Caravane mais une surprise nous attend : le site de l’ancienne usine Lafarge est ouvert. Seul l’espace concerné par la démolition est clôturé et les surveillants que l’on aperçoit ne nous stoppent pas. Nous continuons notre chemin jusqu’à une grille ouverte qui mène à la carrière abandonnée. Nous y passons un moment, conscient-es que nous n’aurons peut-être pas l’occasion d’y revenir de sitôt. Les photographe se font plaisir. Pour beaucoup d’entre nous, c’est un moment fort, c’est comme ouvrir enfin cette porte devant laquelle on passe chaque jour. L’espace est immense, le paysage lunaire.