Caravane 3

Vendredi 25 février 2023

• Départ [09h30] : Le Bêta – 70 rue Leclerc Chauvin à Angoulême
• Arrivée [18h00] : Soyaux
• Longueur : 12 km
• Participant·es : 8 personnes

Quelques notes de voyages…

La Grand Font

Le quartier de la Grand Font a été construit dans ce vallon de la Vimière bombardé par les alliés en 1944. Barres et tours typiques de ces années de Reconstruction. «Regardez les différences de hauteurs d’immeubles. L’implantation suit les courbes de niveau. C’est fait pour que tous les appartements aient une vue». Plusieurs immeubles sont voués à la démolition en raison des opérations de renouvellement urbain. On remonte par une rampe le long de maisons à potagers. On entend les poules et un marcheur dit même avoir entendu des moutons. «Moi qui suit un amoureux de Marseille, j’aime beaucoup ce coin d’Angoulême, ce mélange de HLM et vieilles bastides».

La Grand Font
L’immeuble Baleix de la rue Rousselot

On rejoint l’immeuble d’angle de Roger Baleix. Il a fière allure avec ses grandes fenêtres, ses bow-windows. Le groupe ne tarit pas d’éloge. Sur la droite, une nouvelle résidence est en construction. D’après le panneau, cela s’inscrit dans le cadre de l’opération de renouvellement urbain de la Grand Font voisine. «Ils ont aussi mis des bow-windows. Un hommage à Baleix?»

Le Champ de manœuvre

Le Champ de Manoeuvre est le plus grand quartier HLM de l’agglomération. Il a été conçu par Louis Simon, l’architecte de la reconstruction de Royan. Il présente de grandes allées rectilignes et des immeubles parallélépipèdes en béton et pierre calcaire.

Le quartier doit son nom à l’ancien champ d’entraînement militaire qui occupait cet espace auparavant. Il a été réquisitionné pour construire ces grands ensembles en bordure de la forêt de Soyaux, d’abord pour des fonctionnaires à la fin des années 1950, puis pour les rapatriés d’Algérie dès 1962.

L’espace Matisse

En sortant du bois de Soyaux, nous passons devant le château d’eau et bientôt nous parvenons à l’espace Matisse avec sa pyramide à carreaux blancs aisément reconnaissable. Nous en faisons le tour, à la recherche de toilettes (en vain), avant de continuer vers le cimetière et le bourg de Soyaux.

Le vieux bourg de Soyaux

Nous arrivons dans le vieux bourg de Soyaux. Un des marcheurs habite à Soyaux et nous montre sa maison. Il nous explique qu’auparavant une arche surplombait la ruelle devant chez lui mais a été enlevée pour être érigée sur le rond-point devant le Carrefour. « ha c’est ça l’arche sur le rond-point? Mais pourquoi ils ont fait ça? ». A ce niveau-là devient vraiment experts…

Le petit bois caché derrière le supermarché

A la sortie du bourg de Soyaux, nous longeons le centre commercial de la Jaufertie par l’arrière. «Mes professeurs en urbanisme me disaient toujours d’aller à l’arrière des supermarchés car c’est là qu’on voit comment tout ça fonctionne : les accès camion, le système logistique, on voit tout». A l’arrière du Carrefour, à côté du grillage qui entoure le bassin d’orage, un petit chemin couvert de détritus s’enfonce dans la végétation. On retrouve cette végétation typique des alentours d’Angoulême, des pelouse sèche avec quelques genévriers. On avance vers le talus de la D1000 puis on rejoint le parking du Carrefour et sa grand table de pique-nique près de l’entrée.

Entrée dans la vallée de l’Anguienne

Après avoir pris le mini T.A.D. (=Transport à la demande ; les fameux minibus Titi que l’on voit partout en ville) à côté du rond-point à l’arche dont ont avait parlé plus tôt, nous arrivons au bourg Sainte-Catherine. Nous prenons la directement de la vallée de l’Anguienne. C’est la campagne, le bruit s’arrête. Ça nous fait du bien à tous. La vallée est toute verte et on aperçoit au loin le château de la Tranchade avec ses tours crénelées. On s’avance vers le vieux lavoir, le chemin boueux, les traces laissées par les vaches, les hauts chardons au bord du chemin…

Villas Expo

Pour traverser le bois du château, il faut appeler un numéro inscrit sur une feuille plastifiée pour s’assurer que personne ne fait de tir à l’arc dans les parages. Une dame très agréable nous répond et nous rassure : «Vous pouvez y aller sans risque». Après le vois, on se retrouve dans une sorte de villa expo spontanée. Tous les styles se côtoient style provençal, style cubique, style charentais modernisé…On compare les statues, les lions, les Aphrodites. Au bout de la rue, on voit le cinéma de Garat, posé comme un vaisseau.

Anciennes carrières

On redescend vers l’Anguienne et après les centres équestres, nous passons par les carrières d’où était extraite la fameuse pierre d’Angoulême. Les cavités sont immenses et l’on devine les formes en creux des grands cubes que l’on en a extrait. Ces carrières auraient notamment fourni le chantier de l’Hôtel de ville de Paul Abadie. On remonte vers le rond-point de l’arche qui nous aura décidément suivie toute la journée.